Ce que Le Pen veut" sa femme ne l'accepte pas forcément. Menacé de
devoir céder la tête de liste aux élections européennes de juin prochain pour cause d'inéligibilité, le président du FN tente de promouvoir la candidature de son épouse, Jany. Lundi, il jugeait dans le Figaro que «la candidature d'une femme, femme d'origine étrangère européenne ("), serait un signal fort en direction des électrices d'origine européenne». «Je ne vois pas le rapport», a répliqué Jany Le Pen hier, dans France-Soir. Affirmant qu'elle «ne souhaite absolument pas» être tête de liste, elle jure, au passage, que son époux «ne lui en a jamais parlé», alors que, selon nos informations, il l'en a informée au début du mois. Et de prédire «des discussions épouvantables» si son mari persiste. Si les soirées risquent d'être agitées du côté de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) où le couple réside dans une maison appartenant à madame, c'est que celle-ci est «une femme au foyer (") pas du tout formée à la politique», qui s'attache à «ne surtout pas parler de politique» quand monsieur «rentre à la maison».
Epousée en secondes noces par le président du FN en mai 1991, Jany Le Pen, née Jeanne-Marie Paschos, n'a jamais milité et ne fait guère que présider une association intitulée SOS Enfants d'Irak, créée par Jean-Michel Dubois, membre du bureau politique du FN.
L'entourage de Le Pen précisait que son épouse ne l'avait pas prévenu de ses déclarations. «Mais ça ne le dérange pas. Jany est spontanée, naturelle, c'est