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Interview

Didier Migaud (PS), rapporteur du budget à l'Assemblée nationale. «On aurait pu souhaiter plus d'audace pour le budget 1999»

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publié le 1er août 1998 à 8h44

Les options budgétaires du gouvernement pour 1999 n'ont pas fait que

des heureux dans la majorité plurielle. Au PCF, c'est l'évidence: la plupart de ses revendications sont passées à la trappe. Chez les Verts, c'est également vrai, bien que dans une moindre mesure: gâtés côté dépenses, ils acceptent mal le long échéancier imposé à la mise en place de la fiscalité écologique. Au PS aussi la religion du «oui, mais» s'impose. Didier Migaud ne fait pas exception. Le rapporteur du budget (PS) et député de l'Isère travaille depuis plusieurs mois en étroite liaison avec le ministère de l'Economie. Les choix du gouvernement? Il approuve. Non sans quelques réserves. Etes-vous satisfait des orientations financières du gouvernement?

Oui, dans leurs grandes lignes. Les arbitrages rendus permettent à la fois de respecter nos promesses - les 35 heures, les emploi jeunes, l'éducation nationale" - et de poursuivre l'assainissement des finances publiques tout en impulsant des baisses d'impôts. Certains ont critiqué le contenu de la réforme fiscale récemment présentée par Dominique Strauss-Kahn au prétexte qu'elle profitait d'abord aux entreprises. Pour ma part, je considère qu'elle est équilibrée. On aurait pu souhaiter ici ou là plus d'audace. Mais au regard de la situation économique internationale la prudence peut se comprendre. D'ici le Conseil des ministres du 9 septembre, le gouvernement peut encore préciser sa copie. Mais, c'est en octobre que s'ouvrira le débat devant l'Assemblée. L