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Libération

Le chômage baisse, jospin ne pavoise pas.La croissance sert le Premier ministre... pour l'instant.

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publié le 1er août 1998 à 8h44

Douze mois de pouvoir et quasiment dix mois consécutifs de baisse

(modeste) du chômage. C'est avec ce parallèle réconfortant en tête que Martine Aubry est partie en vacances en Toscane. Avant la victoire de la «gauche plurielle», en juin 1997, le taux de chômage s'établissait à 12,6% de la population active. En juin 1998, il s'élève à 11,8%, selon les statistiques publiées vendredi par le ministère de l'Emploi. Le nombre de demandeurs d'emploi a de nouveau diminué, entre mai et juin, de 0,5% (-14 000 environ). Officiellement, ils sont maintenant 2 965 400. En un an, le chômage a donc reculé de 5,2%. «Quelle chance», ironise la droite qui attribue ce résultat, pour une part, aux retombées de la gestion Juppé et pour une autre, à la croissance. «Si c'était aussi évident, pourquoi Chirac a-t-il dissous?», rétorque la gauche. Quelques mois après s'être installé à Matignon, Lionel-la-Veine, un peu pris de court, avait tablé sur une décrue du chômage fin 1998. Le rendez-vous devrait être tenu et Lionel Jospin pourra reprendre son expression fétiche: «Je fais ce que je dis et je dis ce que je fais». Mais déjà, les experts rabat-joie envisagent 1999 sous de moins bons auspices. Le gouvernement compte, à ce moment-là, sur les effets des réformes engagées, emplois-jeunes et 35 heures, pour prendre le relais du soutien à la croissance, privilégié jusqu'ici. Chouia. Pour l'heure, la tendance reste bonne, malgré quelques cafouillages informatiques dans trois régions, qui limitent la lect