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Analyse

Une réforme de longue haleine. Les propositions de Malinvaud renforcent Martine Aubry.

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publié le 5 août 1998 à 8h51

Encore un rapport. A elle seule, la réforme de l'assiette des

cotisations patronales en a généré une bonne vingtaine depuis le milieu des années 70. Cette piste écartée par Edmond Malinvaud, il reste la baisse des charges patronales, notamment sur les bas salaires. Là aussi, le débat dure depuis des années. Entre experts, bien sûr, qui se disputent sur les «bonnes» ou «insuffisantes» conséquences sur l'emploi. Entre politiques, aussi. Favorables, en 1995, à la réduction du coût du travail, les socialistes ont abandonné peu de temps après ce concept qualifié de «cadeau aux patrons». La droite en a fait son cheval de bataille tandis que la gauche s'est adjugé la réduction du temps de travail. Un Yalta qui se concrétisa en plein débat sur les 35 heures. Lors de la discussion parlementaire de la loi Aubry, des députés de l'opposition avaient déposé un projet alternatif, une baisse des charges plus forte de 30 milliards que celle mise en place par Alain Juppé en octobre 1996. La tentative, soutenue mollement par 38 élus de droite, avait fait long feu et Martine Aubry ne s'était pas privée de souligner qu'un emploi-jeunes revenait moins cher" Mais au cours de ce débat, la ministre de l'Emploi avait réagi en relevant les aides à la réduction du temps de travail (des allégements de charges, en fait) pour les entreprises à forte main-d'oeuvre" A la veille de la Conférence nationale sur l'emploi, le 10 octobre 1997, date de l'annonce des 35 heures, un document préparatoire remis à l'