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Libération

Bataille rangée entre les amis de Léotard et ceux de Madelin. Les premiers refusent de laisser à DL le monopole du «libéralisme».

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publié le 13 août 1998 à 9h17

On ne se fait pas de cadeau entre libéraux. Le conflit entre les

amis d'Alain Madelin, président de Démocratie libérale (DL), et ceux de François Léotard, président de l'UDF, tourne au pugilat. Une vingtaine d'élus qui se retrouvent dans la démarche du maire de Fréjus veulent faire exister un pôle libéral, mâtiné de social, au sein de l'UDF. «Tous les libéraux ne sont pas à DL», martèle Gilles de Robien, le maire d'Amiens, dans Le Figaro d'hier.

Contre-attaque. Le député d'Ille-et-Vilaine qui a pris la tête du Parti républicain en juin 1997 pour aussitôt le rebaptiser DL, entend bien être le seul à revendiquer l'étiquette de «libéral». Conscients du danger, les amis de Léotard qui refusent un parti «droitier», ont décidé de contre-attaquer. Avec des mots parfois féroces. «Lorsqu'il était à Bercy (au lendemain de l'élection de Jacques Chirac à l'Elysée, en mai 1995, ndlr), Alain Madelin avait étouffé la consommation en ponctionnant 80 milliards de francs en 80 jours. Le Jules Verne de la fiscalité! lui, le grand libéral!», ironise Gilles de Robien. L'ancien président du groupe UDF à l'Assemblée nationale ne s'arrête pas là. Il reproche au patron de DL de n'avoir pas «de véritables projets de société», estimant que ses amis confondent «libéralisme et ultralibéralisme»: «Ils ne pensent qu'à l'entreprise, à la flexibilité, ils n'envisagent que "la main invisible et les mâchoires d'acier.» Robien défend au contraire «le libéralisme du coeur». Pronostic. Qui plus est, selon Robien,