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Libération

Le bras d'honneur de Robien a madelin. Il reproche à Démocratie libérale son indulgence vis-à-vis du FN.

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publié le 15 août 1998 à 9h22

Après avoir sorti les couteaux, les libéraux en viennent aux

ciseaux. Hier, en plein journal télévisé de la mi-journée, sur France 3, Gilles de Robien (UDF-Alliance) a découpé sa carte de Démocratie libérale (DL), l'ancien Parti républicain de François Léotard, aujourd'hui présidé par Alain Madelin. Par ce geste, il entend protester contre l'adhésion, au groupe DL de l'Assemblée nationale, de Jacques Blanc, président de la région Languedoc-Roussillon, réélu grâce aux voix du Front national (Libération d'hier).

Sur le plateau de France 3, Gilles de Robien avait soigneusement préparé les détails pratiques de son coup. Après avoir exhibé sa carte «en carton» du Parti républicain en date de 1973, le député-maire d'Amiens a sorti celle «en plastique» de Démocratie libérale et l'a coupée en deux à l'aide d'une paire de ciseaux grand format. «Je n'ai plus rien à faire avec cette famille qui n'a plus d'idéal républicain, a-t-il indiqué. ["] Je démissionne de Démocratie libérale. J'invite mes amis républicains à quitter DL pour rejoindre l'UDF.» «On a M. Le Pen avec trois enfants de choeur: M. Mégret (le délégué général du FN), M. Millon (le président de la région Rhône-Alpes, réélu lui aussi grâce aux voix du FN) et maintenant M. Madelin», a-t-il lancé, avant de passer au dépeçage. Le matin même, sur Europe 1, il avait laissé ses ciseaux en poche, se contentant de piquer une grosse colère contre Alain Madelin, accusé de faire «la course à la division de l'opposition».

«Ridicule». «Beau