Ça chauffe à Démocratie libérale (DL). La décision du parti d'Alain
Madelin de réintégrer Jacques Blanc, élu à la tête de la région Languedoc-Roussillon avec l'appui du FN, avait déjà provoqué, la semaine dernière, la colère de Gilles de Robien. Aujourd'hui, c'est au sein même des troupes madeliniennes que la grogne monte. Un groupe de cinq élus DL les députés Denis Jacquat (Moselle), Dominique Bussereau (Charente-Maritime), Jean-François Mattei (Bouches-du-Rhône) et Pierre Lequiller (Yvelines), ainsi que Jean-Pierre Raffarin (président de la région Poitou-Charentes) ont décidé de fonder un «courant» au sein de DL, intitulé «Centre libéral et réformateur», pour protester contre la venue de Jacques Blanc.
Selon un communiqué qui doit être bientôt publié, cette décision «crée un trouble réel chez ceux qui ont rejoint DL pour y défendre la cause de l'humanisme libéral». «La réintégration de Blanc a été décidée à la veille d'un grand week-end, discrètement, sans que les membres du bureau exécutif soient informés, explique Jean-François Mattei. C'est un procédé inélégant, qui n'est ni démocratique ni libéral. Quant au fond, je veux la réponse à trois questions: que signifie cette adhésion? Qu'est-ce que cela recouvre du point de vue de l'alliance de Blanc avec le FN? Quelle est la stratégie de DL vis-à-vis du FN? Je souhaite des réponses claires.» Les conjurés réclament donc que, lors des journées parlementaires de DL, les 8 et 9 septembre prochain, la question soit l'objet d'u