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Libération

Quinze jours pour déminer la rentrée. Jospin doit arbitrer deux premiers dossiers: la réforme des cotisations patronales et le Pacte civil de solidarité.

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publié le 20 août 1998 à 8h02

Badinage sur les bronzages, hier matin, dans la cour du palais de

l'Elysée. Au sortir du premier Conseil des ministres d'après vacances, tenu sous la présidence d'un Jacques Chirac revenu dans la nuit de l'île Maurice, les membres du gouvernement ont lâché des propos définitifs. Jean-Jack Queyranne: «Le président de la République a souligné que les visages avaient profité du soleil.» Martine Aubry: «Tout le monde était reposé, bronzé, et l'ambiance était, comme d'habitude, très sympathique.» Pierre Moscovici, parlant de son teint: «Le Président a fait un peu mieux.» Dominique Strauss-Kahn, parlant du sien: «Vous savez, moi, je suis métèque, je bronze rapidement!» Concentration. Tous badins, sauf Jospin, le plus pâle, qui a seulement lâché, en montant dans sa voiture: «J'ai aussi un peu travaillé.» Rentré de Grèce samedi, le Premier ministre s'est déjà attelé à la préparation de son discours de rentrée, qu'il prononcera le 30 août prochain, en clôture de l'université d'été du Parti socialiste (PS) à La Rochelle. S'il aborde l'automne avec la satisfaction d'avoir mis en marche une bonne partie des mesures annoncées dans son discours de politique générale de juin 1997, il n'ignore pas les embûches qui attendent son gouvernement au cours de l'automne.

Certes, le contexte de ce retour de vacances lui est particulièrement favorable. Sa popularité est au plus haut (comme celle de Jacques Chirac), la croissance, désormais tirée par la demande intérieure, paraît installée pour au m