En publiant ce qu’Alain Delon ne voulait pas voir publié, Marianne a bel et bien violé l’intimité de sa vie privée. «La liberté d’expression, condition indispensable de l’information [ »], n’a pas été conçue comme un droit d’ingérence dans la vie privée d’un individu», a rappelé hier Jean-Jacques Gomez, premier vice-président du tribunal de Paris. Le juge des référés n’a toutefois pas estimé la «faute» de Marianne suffisamment grave pour prendre une mesure aussi «disproportionnée» que la saisie de l’hebdomadaire réclamée par Alain Delon. Il a donc ordonné la publication d’un communiqué judiciaire sur une pleine page dans le prochain numéro de Marianne et condamné l’hebdomadaire et Bernard Violet, l’auteur du fameux synopsis de la biographie virtuelle de Delon, à 20 000 F de dommages et intérêts. Cette décision restreint clairement la possibilité pour les journaux de citer les extraits de pièces judiciaires dans le cadre d’affaires touchant à la vie privée. Dans ce cas précis, il aurait fallu, selon le juge, que Marianne demander à Alain Delon l’autorisation de publier la décision judiciaire le concernant!
Synopsis censuré. L’affaire remonte au 5 août, date de l’ordonnance de référé interdisant à l’écrivain journaliste Bernard Violet de publier ou faire publier en partie ou en totalité, le synopsis de la biographie d’Alain Delon. Choqué par cette décision judiciaire, Marianne décide de frapper un grand coup. Plutôt que de sortir le synopsis interdit, l’hebdo publie , da