C'est nouveau: la rentrée politique du Parti communiste ne se fait
pas cette année à La Courneuve, à l'occasion de la fête de l'Humanité, mais à la villa Tamaris de La Seyne-sur-Mer. Une première université d'été qui s'ouvre ce soir et se conclura dimanche. Cette innovation ne doit rien au hasard. Elle répond à la volonté de Robert Hue de ne pas rater le train médiatique qui accompagne, chaque année à la même époque, le retour de vacances des formations politiques. Il veut éviter de se faire «griller» sur des dossiers aussi importants pour son parti que le projet de loi de finances 1999, qui sera examiné en Conseil des ministres le 9 septembre, et, surtout, l'Europe avec la ratification du traité d'Amsterdam et les élections européennes de juin 1999.
Impasse. Les communistes ont-ils usé de la trêve estivale pour digérer les fins de non-recevoir de l'allié socialiste? Sur trois dossiers bouclés avant les vacances la modification du mode de scrutin pour les élections régionales, la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), la privatisation d'Aérospatiale ils ont dû s'incliner en perdant quelques plumes. La même impasse se profile avec le traité d'Amsterdam. Officiellement, le PCF réclame toujours un référendum pour la ratification du texte européen, dont ni Jacques Chirac ni Lionel Jospin ne veulent entendre parler. Robert Hue l'a bien compris, qui change son fusil d'épaule pour insister davantage aujourd'hui sur le contenu même du traité: «La bataille sur l'Europe sociale n