Perpignan envoyée spéciale
«Le traité d'Amsterdam est tellement nul qu'on peut se demander s'il vaut la peine d'être combattu"» Jean-Pierre Chevènement a changé. Hier, à l'université d'été du Mouvement des citoyens (MDC), il ne se voulait plus «eurosceptique» mais «euroréaliste». Une inflexion destinée à aborder sans trop de soucis les deux difficultés qui attendent le MDC cette année: la ratification du traité d'Amsterdam et les élections européennes en juin.
Ce second point est le plus douloureux car il pose la question de l'existence même du MDC. Après avoir coupé court, sous les applaudissements, aux rumeurs de fusion avec le PS, Georges Sarre, vice-président du mouvement, a passé en revue les possibilités de listes communes. Avec le PS? Seulement si ses positions «progressent suffisamment d'ici aux élections». Et si la tête de liste est acceptable: Guigou, non, Hollande, pourquoi pas, confie un dirigeant du MDC. Avec le PC? Des discussions sont déjà ouvertes, mais, commente, lucide, un chevè-
nementiste, «deux losers ne font pas un gagnant». Enfin, Georges Sarre n'exclut pas de s'allier avec «ceux des gaullistes qui refusent la dérive du RPR vers la supranationalité et l'ultralibéralisme». Pasqua et Chevènement sur la même liste, voilà qui aurait de la gueule" Les 350 militants présents ce week-end «préfèrent qu'il n'y ait pas d'alliance», reconnaît Chevènement. Ils veulent déjà lancer une souscription pour financer la campagne. La direction du parti est consciente du risq