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Libération

Robert Hue face au grand blues de ses militants. Frustrés , ils rêvent de réformes et d'opposition.

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publié le 24 août 1998 à 8h09

La Seyne-sur-Mer (Var) envoyé spécial

Ça coince. Les 200 stagiaires communistes de la première université d'été du PCF, qui s'est tenue tout le week-end dans la luxueuse villa Tamaris de La Seyne-sur-Mer, n'étaient pas là pour s'en laisser studieusement conter sur la «mutation» de leur parti. Critiques, dubitatifs, parfois déboussolés, secrétaires de section, simples militants ou élus ont exprimé un grand besoin d'explication sur le sens de leur engagement et, surtout, sur les grandes orientations politiques de leurs dirigeants, qu'il s'agisse de la participation au gouvernement ou de l'Europe. Ce qui ne les a pas empêchés d'acclamer Robert Hue venu conclure leurs débats et les rassurer avec un discours réclamant que «le changement avance à un rythme plus soutenu» (lire encadré).

«Autocritique». Pour le secrétaire national, c'était un retour au réel. Après les marches du Festival de Cannes, les photographies cet été dans VSD le montrant au volant de sa 2 CV dans sa maison du Lot, Robert Hue a pu mesurer, trois semaines avant la fête de l'Humanité, toute la détermination mais aussi l'incompréhension de certains de ses militants. Arrivé seulement samedi midi, il a pris les devants face à quelques journalistes et s'est livré à «un brin d'autocritique»: «Nous n'avons sans doute pas assez débattu au sein du parti. Nos militants ne sont pas désorientés mais il y a sans doute besoin de leur redonner des repères et de mieux justifier auprès d'eux notre ligne actuelle.»

Un euphémisme