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Libération

Cohn-bendit prend racine chez les verts. Les militants écologistes devraient le désigner pour mener leur liste aux européennes de juin.

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publié le 26 août 1998 à 8h19

Coucou le revoilou. Il n'a rien à commémorer, juste une campagne

électorale à mener. Le rouge a viré au vert. Le juif allemand se dit «bâtard européen» (le Monde du 25 août). Et la belle utopie soixante-huitarde a aujourd'hui de forts penchants pour le réalisme. Daniel Cohn-Bendit revient en France, et en politique. Cet après-midi, à Lamoura dans le Jura, il présente son plus doux profil aux Verts, réunis en université d'été. Des Verts qui sont sur le point de lui offrir son billet retour: leur tête de liste aux élections européennes de juin 1999.

Blague. C'est une longue histoire que celle de la rentrée de l'exilé de Mai. Elle trotte probablement dans ses rêves depuis des années. Mais elle se raconte chez les Verts depuis deux ans. C'était lors de leur université d'été à Sanguinet (Landes), Daniel Cohn-Bendit est là, venu proposer, à demi-mot, ses services. Dominique Voynet, la première, lance l'idée de sa candidature. Certes, c'est dit sur le ton de la blague" Elle est alors à tout autre chose: elle attend des invités de marque, Lionel Jospin, encore patron du PS, et Robert Hue, déjà celui du PC. La majorité plurielle est à l'état d'ébauche. Mais Daniel Cohn-Bendit tient à son projet. Il l'arrose tous les matins, le relance à chacune de ses interviews, à chacun de ses passages de ce côté-ci du Rhin. En mars 1997, à l'issue de l'assemblée générale des Verts à La Rochelle, c'est son frère Gaby qui se charge de rallumer la mèche. Très maladroitement, il explique grosso modo q