Plus noir que noir. Les juges aux fesses, le moral dans les
chaussettes, la droite affronte cette rentrée dans un pire état qu'au printemps. Pour tenter de reprendre la main, les principaux leaders de l'opposition se réuniront la semaine prochaine dans le cadre de la brinquebalante Alliance pour la France. Ils commenceront par le B.A.-BA: les investitures pour les sénatoriales. Puis ils tenteront de mettre en place des conventions régionales en vue de l'élaboration d'un projet commun. La tâche ne sera pas aisée. Chacune des familles de la droite est engluée dans ses problèmes internes. Et pas une n'échappe à l'empoisonnante question des relations avec le Front national. Bilan de (mauvaise) santé.
Démocratie libérale. L'intégration de Jacques Blanc, président de la région Languedoc-Roussillon élu avec les voix du Front national, au sein du groupe DL à l'Assemblée nationale n'est, en fait, qu'un épisode d'une histoire qui en comportera probablement beaucoup d'autres. Alain Madelin, parce qu'il n'a jamais vraiment tranché la question (il avait accepté, à contrecoeur, l'exclusion des présidents de région UDF alliés au FN, mais, simultanément, avait refusé de leur claquer au nez la porte de DL), prend le risque de voir le sujet revenir régulièrement en boomerang. Et, du même coup, pourrir un peu plus le mélo de la droite. En acceptant Blanc, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances suit sa pente naturelle. Fondamentalement convaincu que la droite ne pourra redevenir majorit