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Libération

La LCR rêve d'un pôle de radicalité. Les trotskistes pensent à une liste aux européennes.

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publié le 29 août 1998 à 7h49

Prapoutel, envoyée spéciale.

Pour la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), réunie en université d'été ce week-end dans une station près de Grenoble, l'année sera décisive. Avec les européennes de juin 1999, la «nouvelle radicalité», issue du mouvement social de 1995, pourrait trouver un début de débouché politique, espère Alain Krivine. Au point que la LCR travaille d'arrache-pied à une alliance électorale avec sa soeur ennemie, Lutte ouvrière. La décision devrait être prise en décembre, avec, à l'esprit, le diagnostic dressé par Krivine sur la gauche aujourd'hui: «une majorité attentiste et vigilante d'un côté, une minorité qui se radicalise de l'autre», cette dernière ayant toute les chances de grandir «si Jospin continue à faire une politique de droite». «Le vote d'extrême gauche pourrait talonner le score du PC et chambouler la donne à gauche», veut croire l'inamovible leader de la Ligue.

Cet optimisme se nourrit de la décomposition de la droite, mais surtout d'une «division de la gauche, organisée entre ceux qui se font satelliser par le PS, le PC et les Verts, et nous», explique Krivine. Qui ça, «nous»? Pas seulement le millier de militants de la LCR, mais aussi les déçus du PCF et des Verts, des syndicalistes, les membres des collectifs de soutien aux sans-papiers, des militants associatifs" Sur les 450 participants de Prapoutel, ils sont ainsi une bonne moitié à ne pas être des trotskistes pur jus. A l'image d'Anicet Le Pors, l'ancien ministre communiste, ou des mili