Le PS «manque d'imagination», déplorait dans le Figaro la semaine
dernière Jean-Marie Bockel, député-maire de Mulhouse et ardent défenseur de la création d'une «aile droite» au sein du PS. C'est vrai: pendant des années, qu'il soit au pouvoir ou dans l'opposition, le Parti socialiste déployait des trésors d'imagination pour poursuivre, sans fin, ses bagarres intestines. Or, depuis l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon, les courants et les écuries ont beau se creuser la tête, impossible de trouver le moindre motif pour une empoignade sérieuse. Cela fait un an que cela dure et l'université d'été du PS, qui s'est ouverte hier à La Rochelle, devrait en être l'illustration.
Moins qu'un débat entre socialistes sur l'actualité, moins qu'une réflexion sur les grands enjeux de demain même si le travail de remue-méninges devrait reprendre en novembre, lors de la convention sur l'entreprise , élus et cadres du parti se retrouvent" pour boire la bonne parole jospinienne.
Il est vrai qu'avec sa popularité record Lionel Jospin a de quoi prévenir les critiques. «Quand il y a des résultats, c'est difficile d'enfoncer des clous», note un secrétaire de fédération. Globalement, les députés reviennent contents de leur circonscription et le parti n'est pas assailli de lettres vengeresses d'électeurs se sentant floués. Dès lors, le Premier ministre, qui prononcera dimanche matin son discours de rentrée, devrait être, sans doute, largement applaudi.
L'autre facteur d'apaisement réside dans la situa