Menu
Libération

La droite fait une rentrée morose dans le Doubs.

Article réservé aux abonnés
publié le 31 août 1998 à 8h37

Arc-et-Senans envoyée spéciale

Mini-rentrée, maxi-déprime. Les représentants des principaux partis d'opposition, qui se sont rencontrés hier à Arc-et-Senans (Doubs) à l'invitation des radicaux de Thierry Cornillet, n'ont pu qu'échanger leur cafard. Alain Madelin, président de Démocratie libérale (DL), et Philippe Séguin, patron du RPR, ont carrément fait faux bond, laissant Laurent Dominati et François Fillon, leurs porte-parole, faire le déplacement à leur place. Seul chef de parti présent, François Bayrou, président de Force démocrate et candidat à la succession de François Léotard à la tête de l'UDF, a mesuré l'ampleur des dégâts: «Nous avons devant nous une tâche immense.» Pas plus gai, Laurent Dominati a concédé: «Nous sommes tombés un peu bas.» «Si vous avez aimé la rentrée politique 1997, vous allez adorer celle de 1998», a, pour sa part, ironisé François Fillon. Au nom des gaullistes et avant la réunion des ténors de l'Alliance pour la France (RPR-UDF-DL) prévue mercredi, il a expliqué que «c'est autour d'un projet politique commun que pourra s'organiser l'Alliance». «Cette initiative n'en finit pas de susciter des résistances», a-t-il reconnu avant d'ajouter en forme de mea culpa: «Notre incapacité à créer un intergroupe parlementaire s'inscrit dans la continuité de nos erreurs.» Insistant sur la «nécessité d'un programme de gouvernement» entre les différents partenaires de la droite, il a estimé que «rien ne s'oppose à ce qu'un accord soit conclu entre nous sur le