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Libération

Bayrou part à la conquête des militants UDF. Le président de Force démocrate tente de répondre aux interrogations de sa base.

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publié le 2 septembre 1998 à 10h59

Strasbourg, de notre correspondante.

François Bayrou est en campagne. Evidemment, le président de Force démocrate ne doute pas qu'il sera élu, le 16 septembre, successeur de François Léotard à la tête de l'UDF. Ça l'amène d'ailleurs à commettre des lapsus du genre: «Quand je serai" je veux dire, si je suis élu"» Mais François Bayrou est quand même en campagne, car il lui faut remonter le moral des troupes. Ces temps-ci, le militant de base est d'une humeur exécrable, furieux contre les «querelles» des chefs qui, selon lui, font perdre les élections. Or, pour la première fois, le président de l'UDF va être élu au suffrage universel des militants. Il faut donc persuader les intéressés de se déplacer pour voter, procurations et votes par correspondance étant interdits. Et les convaincre qu'après, l'UDF en sera transformée, dans un monde de droite apaisé. C'est du travail.

Lundi soir, donc, François Bayrou «faisait» l'Alsace: réunion avec les caciques locaux de l'UDF, rencontre avec la presse, bref «dialogue» avec les militants à Schaeffersheim (Bas-Rhin). Lesquels ont essayé d'expliquer ce qu'ils ressentaient: «On n'est pas vraiment satisfaits de ce qui s'est passé ces derniers mois. Et après, on ne sait pas si ça va aller mieux», a grondé l'un d'eux, avant de poursuivre: «Au lieu de s'occuper de ses problèmes de personnes, l'opposition pourrait-elle travailler sur un véritable projet dans les mois qui viennent?» Une jeune femme a demandé au candidat sur quelles «valeurs» il ente