L'opposition a lancé, hier, son opération clarification avec le FN.
En deux temps. Et trois coups de balai. En début d'après-midi, le comité exécutif du groupe UDF-Alliance de l'Assemblée nationale a exclu, à l'unanimité de ses douze membres, Charles Millon et Jean-Pierre Soisson, les présidents des régions Rhône-Alpes et Bourgogne, élus avec les voix du FN. Dans la soirée, le bureau provisoire de l'Alliance s'est penché à son tour sur la question. Fort de ces premiers vidages, Philippe Séguin, Nicolas Sarkozy, François Léotard et François Bayrou ont pu prendre en tenaille Alain Madelin. Celui-ci n'a cessé de louvoyer entre son appartenance à l'Alliance et son refus de condamner les ténors de la mouvance libéralo-centriste ayant pactisé avec le FN, notamment Jacques Blanc, président de la région Languedoc-Roussillon, intégré au groupe DL de l'Assemblée nationale il y a trois semaines. Guerre ouverte. Pour éviter tout clash avec Madelin, le bureau de l'Alliance s'en est sorti par un communiqué mi-chèvre mi-chou, qui prend «acte du fait que Jacques Blanc ne peut participer aux structures et aux activités de l'Alliance et en particulier à son intergroupe». A la demande de Séguin, le texte précise même que «chacune des formations politiques membres de l'Alliance et, a fortiori, chacun des groupes parlementaires demeurent maîtres» chez eux. Après un été cacophonique, la droite essaie donc de retrouver un peu d'harmonie. Et l'Alliance, un peu de consistance. Le tout, sur fond de