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Libération

Le ministre de l'Intérieur était hier soir dans le coma. Jean-Jack Queyranne assure l'intérim. Chevènement victime d'un accident opératoire.

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publié le 4 septembre 1998 à 11h08

Commencée avec l'annonce du coma de Jean-Pierre Chevènement, la

journée d'hier s'est terminée sur une note rassurante pour l'état de santé du ministre de l'Intérieur. Celui-ci «s'améliore lentement», indique un communiqué signé de Yves Cudennec, médecin chef de l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce à Paris. A 19 heures, ce dernier déclarait à la presse que le malade était «actuellement en service de soins intensifs», qu'il était «réactif». Mais, ajoutait-il, «je suis très modérément optimiste». Selon une source citée par l'AFP, le malade aurait «réagi à l'énoncé de son nom». Vésicule biliaire. Le ministre de l'Intérieur avait été admis mardi à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, pour les examens préopératoires d'une ablation de la vésicule biliaire. Il avait lui-même laissé un communiqué place Beauvau pour expliquer qu'il reprendrait ses fonctions «dès le début de la semaine prochaine». Mais, mercredi, en fin de matinée, «il a été victime, au tout début de l'anesthésie, d'un arrêt cardiaque très probablement d'origine anaphylactique (ndlr: allergique)», précise le bulletin de santé. Selon l'AFP, Jean-Pierre Chevènement a subi un arrêt cardiaque de plus d'une heure, obligeant les médecins à «choquer» électriquement le coeur plus de dix fois pour le faire repartir. Entre deux décharges électriques, d'autres médecins procédaient à des massages manuels du coeur pour continuer d'irriguer le cerveau en sang, et donc, en oxygène (lire également page suivante). Le mi