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Libération
Interview

«L'épisode Blanc doit être le dernier».

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A l'inverse de Madelin, le secrétaire général adjoint de DL déplore les alliances avec le FN.
publié le 5 septembre 1998 à 11h13
(mis à jour le 5 septembre 1998 à 11h13)

Les rapports entre Démocratie libérale (DL) et le FN risquent d'être au centre des journées parlementaires du mouvement d'Alain Madelin, mardi et mercredi, à Poitiers. Contrairement à l'UDF, qui a exclu de ses rangs Jean-Pierre Soisson et Charles Millon, la formation libérale s'est refusée à en faire autant de Jacques Blanc, élu à la tête de la région Languedoc-Roussillon grâce aux voix lepénistes. Pour sauver les apparences et éviter tout clash avec Madelin, le bureau de l'Alliance a pris acte de cette décision, se bornant à réclamer que le député de Lozère ne participe pas à l'intergroupe. «Notre méthode reste la même: combattre fermement les idées du FN que nous jugeons néfastes, tout en refusant l'ostracisme à l'égard du FN et de ses électeurs», assurait Madelin, hier, dans une interview au Figaro. Cette stratégie louvoyante laisse Dominique Bussereau dubitatif. Député de Charente-Maritime et secrétaire général adjoint de DL, il est l'un des animateurs du Centre libéral et réformateur.

Le bureau de l'Alliance a tranché. Blanc peut faire partie du groupe parlementaire DL, mais non «participer aux structures et activités de l'Alliance». Cette décision vous satisfait-elle?

C'est une solution placebo. Elle permet de maintenir les règles fixées par le bureau de l'Alliance en tenant compte de ce qui s'est passé en août. A l'époque, je n'avais pas accepté l'adhésion de Jacques Blanc au groupe. Et je continue à penser que c'est une mauvaise décision. Le bureau de