«L'accélération» à l'ordre du jour. Deux semaines après sa première
université d'été qui avait vu les militants exprimer leurs «questionnements», le PCF réunit aujourd'hui son comité national. Le rapport soumis au «parlement» du parti devrait reprendre dans ses grandes lignes le discours prononcé par Robert Hue à La Seyne-sur-Mer (Var). Il avait dit apprécier les «premiers résultats» du gouvernement, mais souhaité une «accélération» des réformes et mis en avant l'«exigence de radicalité» du parti. Jospin ayant exclu toute accélération, Hue a réitéré son refus d'«une vitesse de croisière tranquille». «Il y a des urgences», a-t-il estimé la semaine dernière. Au Premier ministre, qui aimerait retrouver sa majorité unie dans une «synthèse politique nouvelle», Hue a rétorqué: «On ne peut pas imaginer que la gauche plurielle puisse se réduire à une synthèse dans laquelle se fondraient différents courants. Le PCF n'est pas un courant du PS et n'entend pas le devenir.»
Le comité national devrait évoquer encore les services publics. Dans un document du bureau national, paru vendredi dans l'Humanité, le PCF ne considère pas comme «une question taboue» l'ouverture du capital des entreprises nationales. Mais, pour rassurer ses militants qui, à l'université d'été, l'avaient interpellé sur les privatisations, Hue a précisé hier dans le Journal du dimanche: «Je suis en désaccord avec ce qui se passe à France Télécom ou à Thomson. On ne me fera pas passer pour une politique industrielle une p