La rentrée sociale aura été chaude pour au moins une personne: la
ministre de l'Emploi et de la Solidarité. Depuis une semaine, les principaux responsables syndicaux multiplient les critiques à l'égard de Martine Aubry, accusée de se soucier comme d'une guigne des partenaires sociaux. Dernier exemple, la réforme des cotisations sociales patronales. Les syndicats n'appréciaient guère de ne pas avoir été consultés sur une mesure qu'ils récusent généralement. Marc Blondel révélait dimanche à l'AFP que la ministre avait eu l'intention de se contenter d'un simple entretien téléphonique. «La méthode Aubry a des ratés», ironise-t-on alors dans les couloirs de FO. Pour calmer cette grogne, la ministre a donc démarré, hier, à la demande du Premier ministre, une série de rencontres avec les partenaires sociaux. Les trois premiers responsables syndicaux, Alain Deleu (CFTC), Marc Blondel (FO) et Nicole Notat (CFDT), reçus rue de Grenelle au siège du ministère de l'Emploi, en sont sortis plutôt apaisés. Même Marc Blondel, «en colère» la semaine dernière, a quitté ses deux heures et demie d'entretien en jugeant nécessaire de«prendre un peu de recul». Nicole Notat a, elle, estimé avoir été «entendue» quand elle a rappelé son attachement «à un élargissement de l'assiette des charges patronales afin qu'elles ne portent pas seulement sur la masse salariale mais aussi sur la valeur ajoutée». «Mépris». Mais cette concertation organisée en catastrophe pour effacer l'impression que la réforme