Le Sénat est-il condamné à être présidé par des personnes âgées?
Le Sénat se donne un président qui doit être à la fois un visionnaire et un homme d'action. René Monory connaît les exigences de la cohésion sociale, de la formation, de l'esprit d'entreprise et les enjeux des technologies nouvelles. Cette vision, il a su la concrétiser à Poitiers avec tout ce qui tourne autour du Futuroscope. Il faut prendre en considérations les convictions, l'intelligence politique. René Monory, face aux tentations de remise en cause du bicamérisme, apparaît comme le garant de la nécessaire différence, de l'indépendance et du rôle essentiel du Sénat dans notre démocratie.
Pour le Sénat, la vieillesse est-elle toujours synonyme de sagesse?
Ce sont les qualités de l'homme qui suscitent l'adhésion. Le Sénat privilégie le fond et éclaire les débats de société. Il a les moyens de scruter l'avenir et de ne pas céder à la tyrannie du court terme.
Alain Poher, il y a dix ans, avait déjà eu droit à la même ritournelle.
J'étais de ceux qui pensaient en 1989 qu'il faisait un mandat de trop. Avec René Monory, ce n'est pas mon sentiment. Je soutiens sa candidature.
Un président âgé, cela ne nuit-il pas à l'image du Sénat? Les présidents de l'Assemblée sont tout de même plus fringants?
L'Assemblée nationale et le Sénat ne peuvent pas être des clones. La première se renouvelle intégralement et le seconde par tiers tous les trois ans, ce qui prédispose à la continuité. J'observe que le travail des sénateurs n'est