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Libération

Un vieux cadet contre monory. Christian Poncelet (RPR) brigue la présidence du Sénat.

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publié le 11 septembre 1998 à 11h38

Pas de jaloux. Jacques Chirac se veut fair-play. Mardi, il a

inauguré l'exposition Média au palais du Luxembourg. Pour le plus grand bonheur de René Monory, 75 ans, qui n'entend pas décrocher de la présidence du sénat le 1er octobre (1). «Christian, tu vas bien?», a lancé le chef de l'Etat au sénateur RPR des Vosges Christian Poncelet, 70 ans, rival déclaré du président sortant qu'il a ensuite reçu, hier, à l'Elysée. Entre les deux jeunots du Sénat, la guerre est déclarée. Avec un avantage certain pour Monory. Fonction oblige, le maire FD de Loudun (Vienne) n'est pas du genre à se laisser pousser vers une voie de garage. Convaincu qu'il n'y a pas mieux que lui pour se succéder à la présidence du Sénat, il mène campagne tambour battant depuis plusieurs semaines. Il est partout. A peine revenu d'un voyage en Argentine, il se précipite, vendredi dernier, à l'université d'été des jeunes de Force démocrate. Mardi, il reçoit les rivaux de FD, Démocratie libérale, dans «son» Futuroscope de Poitiers. Soucieux de se mettre tout le monde dans la poche, il n'oublie personne. «Je sais que tu vas être élu brillamment le 16 septembre», susurre-t-il au téléphone à François Bayrou, candidat à la présidence de l'UDF. Et il met les moyens: campagne de pub dans le métro parisien pour son exposition, invitation des sénateurs au Futuroscope, distribution de cassettes vidéo d'une émission de France 3 retraçant sa vie, son oeuvre. Si certains à droite espèrent le voir passer la main, ils y réf