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Libération

Robert Hue, l'incompris du PCF. Il tentera de s'expliquer à la fête de l'Huma ce week -end.

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publié le 12 septembre 1998 à 11h41

Deuxième chance pour Robert Hue. Avec la fête de l'Humanité, qui se

tient ce week-end à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), le secrétaire national du PCF tient sa session de rattrapage après une rentrée politique plutôt manquée. Il risque néanmoins d'avoir affaire à forte partie, car la grogne qui sourd de la base du parti va trouver matière à se manifester publiquement. «Tout baignerait-il ["] au PCF? Evidemment, non», écrivait d'ailleurs, sans illusion, l'Humanité de vendredi. C'est la sénatrice de Paris, Nicole Borvo, proche de Robert Hue, qui aura cette année le privilège de prononcer le discours de clôture de la fête.

Hué. Il y a un an, le maire de Montigny-lès-Cormeilles avait été hué en plein discours par des militants communistes alors qu'il tentait de justifier la privatisation partielle d'Air France voulue par Jospin et exécutée par Gayssot, le ministre communiste des Transports. Depuis douze mois, les choses ne semblent guère s'être améliorées. «L'empreinte» du PCF que Hue souhaitait imprimer à la politique du gouvernement n'a guère été remarquée. Les ouvertures de capital des sociétés publiques se sont poursuivies, voire accélérées, les minima sociaux n'ont pas été relevés, le projet de budget pour 1999 reste «timide», selon le qualificatif employé par l'Huma, etc. Bref, la prise en compte de l'influence politique du PCF semble se mesurer à l'aune de son influence électorale: pas plus de 10%" Ignoré. Cet été, Hue a compris le risque d'apparaître comme le «M. Plus» d