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Libération

Tir à boulets verts sur Voynet. La nouvelle «pollutaxe» provoque l'ire de ses opposants et de certains écolos.

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publié le 12 septembre 1998 à 11h41

Les anciens ministres de l'Environnement sonnent la charge contre

Dominique Voynet. Objet de leur courroux: la fiscalité écologique, un des volets de la réforme fiscale inscrite dans le budget 1999. Corinne Lepage prétend que cela se révélera désastreux pour l'environnement. Brice Lalonde craint une «mise à mort» des agences de l'eau, «un système que nous envient pourtant tous les pays du monde». La droite s'apprête à combattre cette nouvelle fiscalité lors du vote du budget, arguant d'une «régression terrible» de la protection de l'environnement. Quant aux écologistes eux-mêmes, ils se posaient fin août d'angoissantes questions aux journées d'été de Lamoura: et si Dominique Voynet s'était fait avoir?

Il existe aujourd'hui dix-sept taxes destinées à lutter contre les atteintes à l'environnement, dont le produit est directement affecté à la réparation des dégâts ou à atténuer les conséquences de la pollution pour les riverains. La plupart sont collectées et utilisées par l'Agence pour l'environnement et la maîtrise de l'énergie (Ademe). Les agences de l'eau gèrent surtout des redevances calculées sur la consommation et la pollution de l'eau. Des taxes sur l'énergie et les transports existent également, mais elles n'ont pas été conçues dans une optique environnementale.

«Réceptacle». Ce système complexe ­ et pas forcément efficace ­ devrait être progressivement remplacé par la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Celle-ci pourra être plus élevée que les anciennes ta