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Libération

Enchères pour une patate chaude

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Le tribunal de commerce liquide la boîte de nuit. Régine est de retour.
publié le 14 septembre 1998 à 9h25

Le Palace continue de brûler les doigts de quiconque s'en approche.

Alors que l'ancienne boîte de nuit doit être remise aux enchères publiques demain (prix de départ: 8,25 millions de francs), l'un des prétendants vient de jeter l'éponge: il s'agit de Xavier Niel, gestionnaire de serveurs sur Minitel et l'Internet. La raison de son retrait? Son nom a été publié dans la presse, dès lors sa réputation morale est en danger...

Vivons caché. «Le dossier est pourri, je veux en sortir au plus vite, explique Xavier Niel. Vous n'entendrez plus jamais parler de moi.» En juillet, il avait surenchéri de 10%, suspendant la première mise aux enchères du Palace. Depuis, il croisait les doigts pour conserver son anonymat ­ et on comprend pourquoi. Ce jeune homme de 31 ans édite du Minitel rose et jure que cela ne représente qu'un tiers de son activité. Mais sitôt sa candidature connue, il s'est aussitôt vu affublé d'un sacré costard: «Je suis devenu le plus grand pornographe au monde», exploitant des peep-shows à Paris, éditant des revues porno en Angleterre.

Vrai ou faux? Xavier Niel paraît sincèrement affecté par le portrait que le tout-Paris fait de lui. Mais s'il concède avoir édité, dans les années 80, un journal tout juste érotique, il ajoute aussitôt: «Vous n'en retrouverez jamais la trace, je n'apparaissais pas en direct. C'est le seul moyen pour qu'on me laisse vivre ma vie économique.»

Exit Xavier Niel, donc, et première leçon de l'affaire du Palace: pour vivre prospè