Le grand bal des hypocrites bat son plein à droite. Pendant qu'ils
fustigent les accords avec le Front national et mettent au ban les présidents de région élus avec des suffrages lepénistes, les dirigeants de l'opposition traînent à faire le ménage dans leurs rangs. Lorsque Alain Madelin, président de Démocratie libérale, se rend à la réunion de rentrée de l'Alliance pour la France (DL, RPR et UDF), le 2 septembre, il a le sourire. François Léotard, François Bayrou, Philippe Séguin et Nicolas Sarkozy s'apprêtent à lui remonter les bretelles. Ils lui reprochent l'adhésion de Jacques Blanc, président de la région Languedoc-Roussillon élu avec les voix FN, au groupe de Démocratie libérale à l'Assemblée nationale.
Communiqué alambiqué. Madelin contre-attaque. «Puisque c'est comme ça, moi aussi j'ai des exclusions à demander», commence-t-il, avant d'évoquer les vice-présidents UDF et RPR qui n'ont toujours pas été exclus de leurs partis ainsi que les noms des élus qui discutent avec l'extrême droite dans les colonnes de Minute (lire ci-dessus). Malaise autour de la table. Finalement, le club des cinq s'arrange sur un communiqué alambiqué: Jacques Blanc reste au groupe DL mais «ne peut participer aux structures et aux activités de l'Alliance, et en particulier à son intergroupe». Le texte précise en outre que «chacune des formations politiques membres de l'Alliance et, a fortiori, chacun des groupes parlementaires demeurent maîtres» chez eux. Circulez, il n'y a rien à voir" Démocra