La politique et la manne financière de l'Etat qui en découle
attirent les convoitises. La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CCFP), qui a rendu hier son quatrième rapport d'activité, constate quelques dérives, demandant «des adaptations» à l'arsenal législatif. Le document couvre les années 1996 et 1997. Il s'intéresse au financement des élections législatives anticipées de 1997 et à celui des partis proprement dits.
Metz en Guadeloupe. La campagne législative a révélé les «effets pervers» de la législation actuelle. Avec les lois de 1988 et 1995, l'Etat se trouve en position de payer deux fois, «une première au bénéfice du candidat, une seconde au profit du parti qui le présente». Chaque voix obtenue par les candidats a rapporté 11 F en moyenne et chaque parti a perçu une aide forfaitaire proportionnelle au nombre de parlementaires. Exemple: le parti «Metz pour tous», qui a bénéficié d'une aide publique rondelette" alors qu'il n'a présenté aux législatives de 1997 que «deux candidats en" Guadeloupe, qui n'a pas fait campagne, n'a même pas mis de bulletins de vote à la disposition des électeurs mais a recueilli" deux voix».
Explication: premièrement, pour l'outre-mer, un système dérogatoire permet de toucher le jackpot, quel que soit le nombre de candidats, alors que les partis métropolitains doivent être représentés dans au moins 50 circonscriptions. Deuxièmement, dans le cas présent, Jean-Louis Masson, élu député RPR de Moselle en 1