Cette fois, Jany Le Pen est «convaincue»: «S'il faut y aller, je
saurai avoir le courage et j'irai à la bataille» des élections européennes de juin prochain, a-t-elle clamé hier, dans le Parisien. Si la cour d'appel de Versailles confirme, le mois prochain, la condamnation de Jean-Marie Le Pen à deux ans d'inéligibilité, Jany est donc prête à se dévouer pour prendre la tête de la liste FN. Mardi soir sur LCI, Le Pen avait étayé l'hypothèse en jugeant son épouse capable de «contribuer à faire élire 20 ou 25 députés» européens, alors que le FN ne dispose que de 11 sortants. Le couple Le Pen clôt ainsi le vrai-faux suspense qu'il entretenait depuis deux mois. Le 21 juillet, dans France-Soir, Jany avait carrément repoussé la proposition de son mari en affirmant qu'elle préférait son statut de «femme au foyer». L'ambiguïté avait atteint son comble le 28 août, à Toulon. Alors que Le Pen venait de clore un discours dans lequel, piétinant les ambitions de Mégret, il avait appuyé la candidature de son épouse, celle-ci faisait mine d'avoir compris qu'elle n'aurait pas à concourir" Au même moment, elle accordait un entretien à Agir, organe du Front national de la jeunesse, qui sera publié la semaine prochaine et dans lequel elle se dit «fière de pouvoir contribuer à réparer l'injustice faite à son mari» en menant la liste FN.
Deux éléments ont finalement conduit Le Pen à crédibiliser la candidature de son épouse. D'abord la publication, le 10 septembre dans VSD, d'un sondage créditant un