Menu
Libération

Législatives partielles du 20 septembre. Delebarre part pour mieux revenir. Pour cause de cumul, il lâche sa place de député de Dunkerque. Mais désormais président de région, il prépare son retour national.

Article réservé aux abonnés
publié le 17 septembre 1998 à 9h50

Dunkerque, envoyée spéciale.

Il y a comme un absent sur les panneaux électoraux qui sont adossés aux murs des mairies. Michel Delebarre n'est donc pas là? Où est donc passée sa fringale? En fait, c'est elle, la cause de la législative partielle de la 13e circonscription du Nord, dimanche. Il y a des lois contre la gourmandise en politique: Michel Delebarre ne peut être à la fois maire de Dunkerque, président du conseil régional Nord-Pas-de-Calais et député. Il a choisi de quitter l'Assemblée nationale.

Dédé le remplaçant. Sous la bannière du PS, courra donc un vieux socialiste André Delattre, dit «Dédé la plaque» pour sa propension à apposer son nom sur tout ce qu'il inaugure. Michel Delebarre, lui, court déjà d'autres lièvres. Il ne se fait pas grand soucis quant à l'élection de son remplaçant. Assis dans le canapé en cuir noir de son bureau, il affiche une assurance tranquille: «Je suis un homme à faire prendre des mayonnaises, un homme à fabriquer du consensus, à fabriquer du socialiste». Tout de même, Michel Delebarre jette un oeil sur l'élastique de ses chaussettes: «Alors là je me fais des chevilles. Allez, vous traduirez tout ça en termes acceptables». Traduction: Michel Delebarre ne doute de rien, et surtout pas de lui. Il est sorti deux fois pour la campagne électorale afin de recevoir François Hollande, premier secrétaire du PS et la ministre Martine Aubry. Il connaît son domaine. Son territoire. Une toile bien tissée. Il est le président de la puissante Communau