Silence dans les rangs. Dans la capitale, l'affaire Mnef met en
cause deux dirigeants PS en vue, Jean-Marie Le Guen, patron de la fédération socialiste de Paris, député du XIIIe arrondissement, médecin et dirigeant «historique» de la mutuelle depuis quinze ans, et Jean-Christophe Cambadelis, député du XIXe et numéro 2 du PS. Mais ces remous restent un sujet tabou. Les socialistes parisiens, qui, depuis trois ans, sont systématiquement montés au créneau pour réclamer de la transparence sur les multiples turpitudes de la mairie de Paris, n'ont pour l'heure toujours pas ouvert entre eux le dossier de la mutuelle étudiante.
Lors d'un bureau fédéral mercredi soir, aucun des participants n'a évoqué le sujet. Pourtant, parmi les militants et les élus PS de la capitale, le sujet inquiète. A l'Hôtel de Ville comme dans les sections, le cas de la mutuelle étudiante est évoquée à voix basse, entre amis «sûrs». Certains maires socialistes d'arrondissement redoutent que l'exploitation politique de l'affaire par la droite municipale ternissent leur image et, à terme, celle de l'ensemble de la gauche parisienne.
Aussi, la fédération parisienne du PS veille-t-elle à cadrer les débats. Cet été, dans une feuille de la section du XVIIIe arrondissement, un secrétaire s'inquiétait des «nuages accumulés avec la mise en cause de responsables parisiens dans le cadre de la procédure engagée par la Cour des comptes et l'Igas sur la gestion de la Mnef». Il soulignait cependant qu'il ne «faut pas confond