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Libération

Législatives partielles de dimanche: Toulon. A droite, Le bonheur c'est de participer. Le candidat RPR Marc Bayle espère perturber le duel PS-FN.

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publié le 19 septembre 1998 à 10h00

Marseille, de notre correspondant.

C'est une bonne nouvelle: Marc Bayle existe. «Je suis arrivé à trouver ma place, à me dégager du duel Cendrine Le Chevallier-Odette Casanova, qui accaparait tout, dit-il. Dans la tête des gens, il y a bien une triangulaire.» Pour le candidat RPR-UDF, voilà le principal enseignement de cette campagne express dans la première circonscription du Var: la droite existe, les Toulonnais l'ont rencontrée dans ce grand gaillard un peu gauche. Un peu trop, même, aux yeux de la candidate FN, qui persifle contre cet «homme de gauche mal à l'aise dans son camp», tout ça parce qu'il n'a jamais cédé aux sirènes frontistes. Le gaulliste aux allures de technocrate rétorque: «J'appartiens à la droite républicaine qui a ses convictions et ne varie pas. Les Toulonnais vont me donner crédit d'être resté constant, clair, cohérent.» Avec Bayle, l'honneur de la droite est entre de bonnes mains. Mais son bonheur? Ce magistrat administratif a beau être le premier candidat d'union depuis belle lurette, les Toulonnais n'oublient pas qu'il a, par sa candidature dissidente en 1997, empêché le poulain officiel de droite, Daniel Colin, de figurer au deuxième tour.

Reconstruction. Ce scrutin, le troisième en seize mois, après les invalidations successives du FN Jean-Marie Le Chevallier (à cause de ses comptes de campagne) puis de la socialiste Odette Casanova (à cause d'une émission télé de Karl Zéro le jour de l'élection, interprétée comme un appel à voter pour elle), est d