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Libération

Philippe Séguin ne jure plus que par Jacques Chirac.Le président du RPR s'est fait le chantre de l'union de la droite.

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publié le 19 septembre 1998 à 10h00

Philippe Séguin est toujours aussi foot-foot-foot. Il jauge tout à

l'aune du Mondial. Que ce soit l'opposition ou le RPR, en phase finale de réorganisation. Vendredi, les représentants des départements au comité politique du mouvement gaulliste ont élu, pour la première fois, les vingt membres du bureau politique. A cette occasion, le député des Vosges s'est penché sur les futures échéances et a évoqué la sienne à la tête du RPR en parlant par parabole. «Puisque Aimé Jacquet est devenu la référence, va pour Mémé. Il nous aura du moins appris qu'il y a des matchs de préparation et qu'il y a la compétition. Et que ce sont deux temps différents», a-t-il observé en s'imaginant dans la peau de l'entraîneur plus attaché à préparer son équipe qu'à répondre aux critiques avant la Coupe.

Unité. «Au RPR, nous nous sommes lancés dans un travail de fond qui portera ses fruits le moment venu», a-t-il promis après avoir reconnu que l'opposition «n'est pas encore réellement audible», puisque «la conjoncture économique est encore bonne et qu'on gagne la Coupe du monde».

Cette remise en marche du RPR s'accompagne d'un aggiornamento. Pour être «entendue», la droite a besoin d'«unité». «Et d'abord d'unité autour du président de la République», remarque Philippe Séguin, en oubliant ses clashs du printemps dernier avec Jacques Chirac sur l'euro ou la réforme de la justice. La mise en garde du chef de l'Etat le 14 juillet ­ «Il est nécessaire d'avoir une harmonie complète entre l'opposition et le pr