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Libération

Strauss-Kahn mis en cause par Debré. La droite s'empare de l'affaire Mnef. Spithakis, directeur général de la mutuelle, nie tout «scandale politique».

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publié le 19 septembre 1998 à 10h00

A la fin du mois de juin, Lionel Jospin avait une pile de dossiers à

traiter, dont certains étaient classés «urgentissimes». Le premier d'entre eux était la Mnef (Mutuelle nationale des étudiants de France). Quatre mois plus tard, les soucis sont là. La droite est désormais décidée à rompre le pacte de non-agression mutuelle (sur le thème, vous nous laissez tranquille avec Juppé, on vous fiche la paix avec la Mnef) qui semblait avoir été signé.

Jean-Louis Debré, patron du groupe RPR à l'Assemblée nationale, a ouvert le feu dans une interview publiée par le Parisien de vendredi. «Des cotisations de Sécurité sociale des étudiants ont été, semble-t-il, détournées à des fins politiques et électorales», affirme l'ancien ministre de l'Intérieur. Debré s'en est également pris à Dominique Strauss-Kahn, le ministre de l'Economie et des Finances, à propos des honoraires de 600 000 F ­ révélés par Libération ­ qui lui ont été versés par la Mnef, dans le cadre d'une opération de prise de participation de la Compagnie générale des eaux. Dans la foulée, Claude Goasguen, vice-président de Démocratie libérale et élu parisien, a prévenu que l'opposition «ne lâcherait pas le gouvernement» sur ce dossier.

Erreurs assumées. Après avoir navigué à vue, espéré que la tempête passerait et que tout ça se calmerait, le PS et tous ses ténors ont donc décidé de remonter au créneau avec vigueur et dans un choeur presque parfait. Une rébellion qui coïncide ­ fortuitement, bien sûr ­ avec une offensive tous