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Libération

A Perpignan, les RMistes échappent au travail obligatoire. L'idée avait été lancée par le président du conseil général.

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publié le 21 septembre 1998 à 10h02

Sale temps pour le président PS du conseil général des

Pyrénées-Orientales. Christian Bourquin, soupçonné de vouloir monnayer l'octroi du RMI contre un «travail obligatoire» et qualifié pour cela de «nouveau Tony Blair catalan», a mobilisé contre lui un millier de personnes, samedi, à Perpignan, à l'appel de plusieurs associations de chômeurs (AC!, Apeis, MNCP). Les manifestants, qui ont parfois associé le nom de Bourquin à celui d'Aubry, s'en sont pris aux «socialos collabos» et quelques brefs incidents ont éclaté devant le bâtiment du conseil général. Environ 200 personnes avaient fait le déplacement depuis Paris et Lyon pour rejoindre le cortège, dans lequel figuraient des représentants de la CGT, de la CFDT et du PC. Marc Blondel, vendredi, s'en était également mêlé. «On ne va pas recréer en France le STO (...) Il n'y aucune raison de contraindre les gens qui sont dans une situation de chômage qu'ils n'ont pas souhaitée à avoir je ne sais quel tribut à rendre à la société», déclarait le secrétaire général de FO. Sanctions. La colère couvait depuis quelque temps déjà. Fraîchement élu en mars, Bourquin, également premier secrétaire de la fédération catalane du PS, a multiplié dans la presse locale des déclarations perçues comme de véritables provocations. Le 4 juin, il affirmait au Midi-Libre: «Nous avons le projet de mettre en activité nos RMistes. Puisque la société les aide, nous voulons qu'en retour ils lui rendent service.» Au passage, l'édile précisait: «J'en ai par