Et youp la boum. Philippe Séguin s'apprête «à lever les bâches qui
recouvrent les murs en chantier» et «à retirer les échafaudages» qui entourent le RPR avant de briguer un nouveau mandat à la tête du mouvement gaulliste, en phase finale de réorganisation. Et youp la boum, François Bayrou, récemment élu à la tête de l'UDF, jure que «la crise et ses décombres», provoqués par le double séisme des législatives de 1997 et des régionales de 1998, suivi par la défection d'Alain Madelin à la tête de Démocratie libérale, ne sont plus qu'un mauvais souvenir pour la confédération libéralo-centriste. Ce week-end, un vent d'optimisme a soufflé sur les différentes formations de l'Alliance, prête à en découdre avec les socialistes. Il pourrait pourtant bien tourner au cyclone à l'approche de la ratification du traité d'Amsterdam et des européennes.
Pour l'instant, les différents leaders de l'opposition affichent une belle unité sur la nécessité de présenter une liste commune pour le Parlement européen. «Si nous avons uni l'opposition en créant l'Alliance pour la France, ce n'est pas pour nous diviser et nous séparer six mois plus tard», assure Alain Madelin. Philippe Séguin partage le même avis. Avec d'autant plus de force que Jacques Chirac pousse à la roue. Sans toutefois être toujours sur la même longueur d'onde que le député des Vosges. Le chef de l'Etat, qui craint un éclatement du RPR, a accepté du bout des lèvres l'organisation d'une convention sur l'Europe les 5 et 6 octobre. Il do