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Libération

A Toulon, le PS aborde le second tour avec confiance. Le candidat de droite éliminé n'a pas donné de consigne de vote.

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publié le 22 septembre 1998 à 10h09

Marseille, de notre correspondant.

Eliminé, le candidat UDF-DL-RPR Marc Bayle a, hier, laissé aux responsables nationaux de l'Alliance le soin de donner une consigne de vote pour le deuxième tour de la législative partielle à Toulon, dimanche prochain. La conviction personnelle de ce gaulliste est connue: au dernier scrutin, au printemps, il avait appelé à voter PS contre le FN. Marc Bayle était alors candidat dissident du RPR et pareil appel avait froissé bien des esprits de droite à Toulon. Cette fois, il joue le garçon discipliné, ce qu'il n'a pas toujours été, indiquant simplement que «personne ne peut mettre en cause [ses] convictions républicaines». Confiance. Ses voix (21%) et celles des abstentionnistes (57%), très nombreux pour ce troisième scrutin en seize mois, feront la différence dans cette première circonscription du Var qui se retrouve avec un nouveau duel serré FN-gauche. Sans sombrer dans le triomphalisme, la sortante socialiste Odette Casanova, invalidée à cause d'une émission télé de Karl Zéro interprétée comme un appel illégal au vote le jour de l'élection, sait que la partie peut s'avérer plus facile qu'au printemps, quand elle avait gagné de 33 voix. «On n'est pas béats, mais on est la seule force qui progresse», remarque la candidate gauche plurielle. Arrivée deuxième avec 36,7%, elle a engrangé 800 voix supplémentaires et réduit de cinq points son écart avec Cendrine Le Chevallier, l'épouse du maire FN de Toulon, qui reste stable à 39,6%. Odette Cas