Menu
Libération

Pacs: la droite amende par le vide. Le texte a été adopté hier par la Commission des lois de l'Assemblée.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 septembre 1998 à 10h21

La bataille du Pacs a démarré à l'Assemblée. Le ton a été donné,

hier, dès le début de l'examen du texte en commission des lois, qui a adopté la proposition. Et les rôles ont été répartis. La droite a déposé 44 amendements, dont 23 de suppression pure et simple venant du groupe UDF-Alliance. Claude Goasguen, député DL de Paris, a dénoncé le caractère «bâclé» du texte et le fait que «cette coquille vide allait se remplir de tous les attributs du mariage, à terme». Il a «loué» la sincérité de Jean-Pierre Michel (MDC, Haute-Saône), rédacteur et rapporteur de la proposition de loi, après qu'il eut reconnu que ce texte règle les problèmes des homosexuels. La stratégie de Démocratie libérale, qui a déposé les 21 autres amendements, n'est pas sans humour: chaque article de la proposition est pris à contre-pied: «Remplacer les mots "quel que soit leur sexe par les mots "de sexes différents, car, selon la Cour de cassation, un couple, "c'est un homme et une femme.» «Une avancée». C'est l'ensemble du texte qui est condamné par le groupe. «Le Pacs ne va rien apporter de neuf, puisqu'il existe déjà deux formes reconnues d'union: le mariage et le concubinage. Entre l'individu et la famille, il ne peut rien y avoir», a expliqué Henri Plagnol (Val-de- Marne). Pour le PS, Jacques Floch (Loire-Atlantique) a défendu une position offensive: «Ce texte est une avancée.» Il a rappelé que le mariage, tel que le défendait la droite, était une institution «bourgeoise dépassée», destinée à unir des