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Libération

Le marathon local d'un jeunot. Serge Lepeltier, 45 ans à peine, parcourt les villes du Cher.

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publié le 25 septembre 1998 à 10h26

Bourges, envoyé spécial.

Pas encore 45 ans. Presque un jeunot pour le Sénat. Mais voilà, Serge Lepeltier n'est pas du genre à laisser passer une occase en or. Banané aux législatives de juin 1997, le maire RPR de Bourges a vite préparé sa reconversion. Dès le 10 juin, il a annoncé sa candidature au Sénat avec en ligne de mire le siège du centriste Jacques Genton, qui prend, «en pleine forme», sa retraite à 80 ans, dont vingt-sept passés au palais du Luxembourg. Rien de précipité dans ce geste. Juste une constatation: «Un poste qui se libère, avec un sortant qui ne se représente pas, c'est rare.» Donc convoité, comme tout bel héritage, par les collatéraux de la famille UDF, qui réclament un droit de suite: Franck Thomas-Richard, deuxième adjoint à la mairie de Bourges, ancien député (DL) de Vierzon, et Alain Tanton, septième adjoint (FD), se sont mis en piste suivis par Philippe de Bonneval, premier vice-président UDF du conseil général du Cher.

Oscillations. Passé par HEC et le monde de l'entreprise, Serge Lepeltier sait tirer un bilan. Pour qu'une affaire perdure, il faut qu'elle soit stable. Ce qui est loin d'être le cas dans ce département du Cher qui oscille au fil des grandes vagues électorales. Avec, aux législatives, une prédilection pour la gauche à cause de ses forts bastions ouvriers et une agriculture marquée par le métayage. «Je raisonne sur les grands équilibres, explique-t-il. Si je n'avais pas été député, j'aurais pu avoir une petite frustration. Mais, depuis qu