Menu
Libération
Interview

Christian Poncelet, RPR, candidat à la présidence. «Un parlementaire, ça ne s'achète pas»

Article réservé aux abonnés
publié le 26 septembre 1998 à 10h31

A 70 ans, pouvez-vous vous revendiquer comme le candidat du «renouveau» du Sénat?

On a l'âge de ses artères. Je me porte très bien. Et pour le renouveau, je peux faire prévaloir mon expérience à la tête de la commission des finances. Est-ce un hasard si aucun candidat ne s'est présenté contre moi? Je me suis toujours efforcé d'ouvrir cette commission. Et j'ai pris soin que tous puissent s'y exprimer.

Avec la cagnotte de la réserve avez-vous acheté beaucoup de sénateurs?

Vous êtes inélégant. Un parlementaire, ça ne s'achète pas. La réserve, c'est très simple. A la fin de la discussion budgétaire, il y a un reliquat de crédits qui sont répartis entre les groupes à la proportionnelle. J'ai toujours veillé à ce que cela se fasse dans la plus grande clarté. Cette répartition se fait sous le contrôle des présidents de groupes et elle fait l'objet d'amendements soumis au vote de tous les sénateurs. Ensuite les crédits sont inscrits dans le budget et affectés par les ministres concernés.

Qu'est-ce qui vous à poussé à vous présenter contre Monory, votre aîné de cinq ans?

Ce n'est pas par caprice ou obstination. Ce n'est pas non plus la conséquence d'une querelle de personne. J'ambitionne de rénover le Sénat et c'est le souhait de nombreux sénateurs. J'ai reçu un fort courant de sympathie, surtout parmi les jeunes qui ne veulent plus faire de la figuration. Le Sénat a besoin d'une nouvelle donne, plus dynamique, plus collégiale, plus transparente. Je n'ai pas demandé l'investiture du group