Toulon, envoyé spécial.
Les Le Chevallier ont des sueurs froides. Dimanche, les urnes leur ont lancé un nouvel avertissement: ils stagnent, pendant que la gauche monte. Du coup, la bataille devient plus difficile. En mai, lors de la partielle précédente, la candidate de la gauche plurielle souffrait d'un retard de 1 811 voix sur Cendrine Le Chevallier (FN) au terme du premier tour. La socialiste Odette Casanova l'avait tout de même emporté de 33 voix. Cette fois, l'écart n'est plus que de 656 suffrages. Trois fois moindre. Il y a le feu au lac.
Il faut donc regonfler les troupes. Jeudi soir, dans la salle des fêtes de la mairie, les Le Chevallier ont convoqué les militants. C'est d'abord monsieur, maire de Toulon, qui s'y colle. «Nous avons l'indulgence de l'Alliance: les électeurs de droite sont autorisés à voter pour Cendrine, ironise Jean-Marie Le Chevallier. A ceux-là, libérés du carcan, je dis: n'hésitez pas, il n'y a que le premier pas qui coûte!» Ça rigole.
Famille d'abord. Madame prend le micro. La voix est dure. «Toute la gauche rassemblée totalise 37%. La logique voudrait que le candidat restant à droite l'emporte. Pourtant, la gauche désire diviser la droite pour l'éliminer. Voilà comment les minorités conduisent la France, intimident la majorité silencieuse! Ça va durer éternellement? Il est temps d'en finir avec cette diabolisation bien commode! Vous avez voté à droite le 20 septembre, ce n'est pas pour avoir un député de gauche le 27!» Cendrine Le Chevallier ne