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Libération

Les Verts jouent aux élèves modèles. Voynet prend le contre-pied des communistes, qui avaient irrité Jospin.

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publié le 26 septembre 1998 à 10h31

«Tes yeux d'amour mourir me font, d'amour mourir tes yeux me font"»,

et ainsi de suite. Laurent Fabius n'avait pas rendez-vous avec une marquise vendredi, mais avec les Verts, réunis à Bouffémont (Val-d'Oise) pour les premières journées parlementaires de leur histoire. Le président de l'Assemblée nationale a volontairement chargé son numéro de drague. Vers Yves Cochet, député de la circonscription et vice-président de l'Assemblée: «Je croise si souvent les yeux bleus"»; vers l'ensemble des six députés Verts: «Ils apporteront à la réussite de la session qui s'ouvre tout leur talent, et il est grand»; vers l'ensemble du mouvement même: «Pour moi qui ai vécu l'évolution du PS, plus personne ne considère l'environnement et le développement durable comme une annexe décorative, c'est l'un des effets bénéfiques du travail que vous avez accompli.» N'en jetez plus" Il était clair que la journée serait pour la majorité plurielle plus glamour qu'électrique. On n'est pas au PCF.

Mais puisque les parlementaires communistes ont reproché à Lionel Jospin de geler la réforme par obsession présidentielle, que l'intéressé est furieux et que les socialistes montent en défense, la question fut aussi posée aux Verts. Et la réponse de Dominique Voynet a dû faire chaud au coeur du Premier ministre, qui ne rate pas une miette du débat, même lorsqu'il est en Chine (lire également page 5): «Je n'entends pas rentrer dans ce débat-là. La présidentielle n'est pas à l'ordre du jour. Je n'ai pas l'impressio