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Libération

Le sénat bouge d'un iota. Petits vainqueurs: RPR, DL, PS. Petits perdants: les centristes.

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publié le 28 septembre 1998 à 10h32

Un coup pour (presque) rien" Comme prévu, la composition du Sénat

n'a que très peu varié hier à l'issue du renouvellement d'un tiers de ses sièges. Avec environ 215 sièges sur 321, la droite conserve une confortable majorité rééquilibrée au profit du RPR, qui passe de 93 à 99 élus, et de Démocratie libérale (dont les élus siègent au groupe des Républicains et Indépendants) qui progresse de 46 à 49 sénateurs. Le groupe de l'Union centriste recule de sept unités, à 51 membres. Nombre de ses espoirs de conquête ayant été déçus, le PS ne progresse que de trois sièges pour atteindre 79 élus. Le PCF, enfin, conserve ses 16 sénateurs.«Un très bon résultat pour la majorité sénatoriale», s'est félicité le président du Sénat, René Monory (UDF). «Le résultat d'une grande stabilité du système électoral», a corrigé Jean-Jack Queyranne, ministre de l'Intérieur (PS) par intérim, en déplorant que «le Sénat ne se féminise pas très vite» puisque seules trois femmes figurent parmi les 104 élus ou réélus d'hier.

Pour les socialistes, le principal motif de satisfaction est venu de Bretagne. Conquis par la gauche aux cantonales de mars, le Finistère, dont les quatre sénateurs sortants étaient à droite, offre trois sièges au PS conduit par le ministre de l'Agriculture Louis Le Pensec. Un résultat qui pourrait donner lieu à un mini-remaniement gouvernemental. L'autre membre du gouvernement qui se présentait, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Jacques Dondoux (PRG), échoue en revanche dans l