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Libération

Le programme d'automne du Parlement. Des textes à la pelle pour la majorité plurielle. L'ambition de Jospin: régler en amont les objections soulevées par ses alliés.

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publié le 29 septembre 1998 à 9h30

Pas de vagues, et surtout pas de couacs. Car un «programme

démentiel» attend les députés qui effectuent, jeudi, leur rentrée à l'Assemblée nationale. Entre les projets de loi dans les cartons des ministères, les textes en navette avec le Sénat ou les «incontournables» (budget, financement de la Sécurité sociale, obligations constitutionnelles comme la ratification du traité d'Amsterdam), Matignon a recensé quelque 80 textes en attente. Lors de la précédente session parlementaire, une trentaine seulement avaient pu être définitivement adoptés. Cette année, l'objectif du gouvernement sera de faire un peu plus. Et, surtout, mieux. A charge pour Daniel Vaillant, ministre des Relations avec le Parlement, de tempérer les ardeurs réformatrices de ses collègues et de bien déminer les sujets sensibles pour approcher du «zéro surprise» réclamé par Matignon.

Au printemps, la réforme du mode de scrutin régional ­ sans oublier celle du scrutin européen, finalement remballée ­ avait provoqué une minicrise avec les députés communistes: c'est le type même du ratage désormais proscrit. Sur ce dossier, qui reviendra autour du mois de janvier sur le bureau de l'Assemblée, un accord devrait d'ailleurs être scellé en amont avec l'allié PCF. «Il n'est pas dans ma culture de vouloir forcer la main de mes partenaires», a récemment expliqué Lionel Jospin à Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée. Plus question cette année de braquer les chevaux les plus fougueux de l'attelage gouv