Derniers préparatifs avant le choc des titans, demain. Christian
Poncelet (70 ans), qui rêve de ravir la présidence du Sénat à René Monory (75 ans), a reçu, hier, un «très large soutien» du groupe RPR. Mais pas son investiture. Le sénateur des Vosges veut ratisser large et surtout ne pas effrayer ses pairs UDF ou DL.
«Laboratoire d'idées.» Dans son intervention, il s'est borné à expliquer le sens de sa candidature en délayant sa lettre programme envoyée aux élus de la majorité du palais du Luxembourg. Paraphrasant Jospin, il se la joue «modeste» pour «un Sénat ambitieux», dont il veut «dynamiser l'action». Notamment, il veut l'ériger en «laboratoire d'idées», en «aiguillon de la réflexion», en «catalyseur de débats». Pas moins. Il déborde d'idées pour améliorer «l'image» de la Haute Assemblée ou pour renforcer son contrôle sur le gouvernement. Il souhaite même en faire «la maison des collectivités locales et le gardien vigilant de la décentralisation». Il n'oublie pas au passage de caresser dans le sens du poil les centristes européens en réclamant l'ouverture d'une antenne permanente à Bruxelles.
Une trentaine de sénateurs RPR ont pris la parole ensuite pour appuyer cette «candidature de consensus» qui «prépare une nouvelle époque». A l'issue de cette réunion, où il venait d'être réélu président du groupe RPR, Josselin de Rohan a indiqué: «Christian Poncelet a présenté son programme. Nous l'avons écouté. Chacun votera en son âme et conscience jeudi.»
Désertions possibles. Cette