A droite, le débat sur le Pacs sera relevé en diable à l'Assemblée.
En prévision de la discussion de vendredi prochain, les trois formations de l'opposition ont mis sur orbite leurs conseillers d'Etat normaliens: Henri Plagnol (Val-de-Marne, UDF), Renaud Dutreil (Aisne, DL); leurs juristes: le dialecticien Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine, RPR), le mondain Claude Goasguen (Paris, DL) et un professeur de médecine, spécialiste de la bioéthique: Jean-François Mattei (Bouches-du-Rhône, DL). Dutreil en appellera aux mânes de Lévi-Strauss, Plagnol à l'esprit de Montesquieu et Devedjian s'en tiendra au Code civil. Moins pour clouer le bec à Elisabeth Guigou que pour parer aux coups de missel du groupe «Oser la famille». «Oser la famille», sorte d'amicale parlementaire de catholiques traditionalistes, autrement plus soudée que l'Alliance, a obtenu de pouvoir s'exprimer lors du débat public. La droite devra donc en passer par Christine Boutin (Yvelines, UDF), «consulteur» pontifical, et militante antiavortement, Jacques Myard (Yvelines, RPR) et Dominique Dord (Savoie, DL). Une perspective qui déprime d'avance le président de Démocratie libérale, Alain Madelin: «On va se déchirer sur des histoires de cornecul alors que le mariage et la famille ne me semblent pas menacés par la concurrence du Pacs», déclare-t-il au Point. Il s'abstiendra donc.
Discrètement, d'autres parlementaires de droite prennent leurs distances avec les ultras. Jean-Louis Borloo (Nord, UDF), vice-président de la co