Menu
Libération

Les anti-Pacs ne mobilisent pas.

Article réservé aux abonnés
publié le 5 octobre 1998 à 13h20

Mobilisons-nous contre le Pacs. Samedi, nous serons des dizaines et,

espérons-le, des centaines de milliers devant les mairies et les préfectures de trente villes de France pour faire entendre la voix du bon sens», exhortait le dernier éditorial de Famille chrétienne. Samedi 3 octobre, ils n'étaient que 200 à Paris, guère plus à Lyon, Clermont, Montpellier et Rennes, pour répondre à l'appel des Associations familiales catholiques (AFC) et de Familles de France. A Rennes, la mobilisation a tourné à la bagarre rangée entre le camp chenu des «Le Pacs n'a qu'à seul but: détruire la famille» et la trentaine de jeunes qui répondaient par «No pasaran» et «A bas l'inquisition». La police est intervenue à plusieurs reprises, mais n'a relevé aucun blessé. A Montpellier et Lyon, pro et anti-Pacs ont été tenus à distance par les forces de police. A Paris, les familles ont signé une pétition refusant «toute proposition qui remettrait en cause les fondements de la famille et l'intérêt supérieur de l'enfant». Une formulation qui fait écho à l'éditorial de Famille chrétienne, où le Pacs est accusé de fragiliser la condition des enfants, «déjà si blessés par les divorces et le sentiment diffus d'être des rescapés de l'avortement». De son côté, l'association Contact (parents et familles des gays et lesbiennes) publie une «lettre ouverte aux parents qui ont peur du Pacs»: «Pour nous qui avons un enfant homosexuel, nous y voyons surtout ­ outre certaines assurances juridiques élémentaires conce