Pour la seconde fois en moins d'un an, le gouvernement se trouve
confronté à une même revendication, celle d'ouvrir en grand les portes des organismes sociaux. Après les associations de chômeurs qui visaient l'Unedic (régime d'assurance chômage) et l'ANPE, c'est au tour des retraités de réclamer de siéger dans les caisses d'assurance vieillesse. Hier après-midi, sous la banderole «11 millions de retraités = une nécessité: leur représentativité», plusieurs milliers de personnes venues de diverses régions 4 200 selon la police, 10 000 selon les organisateurs ont défilé à Paris aux abords du Sénat. A l'appel de l'Union française des retraités (UFR) et de la Fédération nationale des associations de retraités (Fnar), deux associations autonomes qui revendiquent 400 000 adhérents, les manifestants ont privilégié cette revendication, rompant ainsi avec les traditionnelles demandes de revalorisation des pensions. «Nous devons, et nous y réfléchissons actuellement avec le Premier ministre, étendre cette représentation, pourquoi pas au Conseil économique et social», a répondu Martine Aubry hier à l'Assemblée nationale. «C'est avec les personnes âgées que nous allons faire évoluer les retraites. Et j'espère que nous ferons ensemble une grande réforme», a ajouté la ministre de la Solidarité. Cette requête intervient alors que le gouvernement a promis de s'attaquer à l'avenir des retraites, en mars 1999, après la remise du rapport de Jean-Michel Charpin, commissaire au Plan. «C'est